Ce mercredi 15 janvier 2025, Israël et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu, mettant temporairement fin à un conflit qui dure depuis quinze mois dans la bande de Gaza. Selon Time, cet accord, négocié avec la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, prévoit une trêve de six semaines, articulée autour de la libération progressive d’otages et de prisonniers, et d’un allègement des tensions militaires.
Les contours de l’accord
L’accord se divise en trois phases. Comme le rapporte Cadena SER, la première phase débutera immédiatement avec la libération de 33 otages israéliens, principalement des femmes et des enfants, par le Hamas. En échange, Israël relâchera des prisonniers palestiniens, à raison de 30 pour chaque civil et 50 pour chaque soldate israélienne libérée. Cette étape prévoit également un retrait progressif des forces israéliennes des zones densément peuplées de Gaza pour permettre le retour des habitants déplacés.
Dans une deuxième phase, qui s’étalera sur six semaines, les négociations se concentreront sur la libération des derniers otages, y compris les soldats israéliens encore captifs. Comme l’explique Vox, cette phase sera cruciale pour établir un cessez-le-feu permanent et initier des discussions sur des arrangements politiques et sécuritaires, en vue d’une solution durable.
Enfin, la troisième phase, détaillée par Cadena SER, se focalisera sur l’échange des dépouilles des otages décédés et sur le lancement de programmes de reconstruction pour la bande de Gaza. L’objectif est de réhabiliter les infrastructures essentielles, notamment l’accès à l’eau, à l’électricité et aux soins de santé, avec le soutien de la communauté internationale.
Des réactions internationales mesurées
L’annonce de cet accord a été largement saluée à l’échelle internationale. Le président américain Joe Biden a qualifié cet accord, cité par The Huffington Post Espagne, de « l’une des négociations les plus complexes jamais menées ». De son côté, Donald Trump, président élu, a déclaré à The Wall Street Journal que cet accord pourrait empêcher Gaza de redevenir une base pour les organisations terroristes.
En Europe, des voix optimistes se sont également fait entendre. Le président français Emmanuel Macron a exprimé sa satisfaction, appelant à une application stricte des termes de l’accord. Il a souligné, dans un entretien relayé par The Australian, l’importance de continuer à œuvrer pour une solution à deux États. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a partagé cette position, insistant sur l’urgence de stabiliser la région après des mois de conflit.
Une paix encore fragile
Cependant, des incertitudes entourent l’avenir de cet accord. Vox met en garde contre les nombreux défis à relever, notamment les tensions internes des deux parties et les réticences de certaines factions à se conformer aux termes de la trêve. Le Hamas, sous pression des groupes plus radicaux, et Israël, confronté à des divisions politiques internes, devront démontrer leur capacité à honorer leurs engagements.
En outre, la situation humanitaire à Gaza reste critique. Cadena SER rappelle que plus de 1,5 million de personnes vivent toujours dans des conditions désastreuses, exacerbées par les mois de conflit. La reconstruction dépendra en grande partie des contributions internationales, mais aussi d’une volonté politique réelle des deux parties à coopérer.
Un accord porteur d’espoir, mais à surveiller de près
Comme le souligne Time, cet accord représente une lueur d’espoir pour les populations touchées par le conflit. Cependant, les précédents historiques montrent que les accords de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas sont souvent fragiles et susceptibles d’être rompus. La communauté internationale, tout en saluant cette avancée, reste vigilante quant à son application effective et prépare déjà des plans pour accompagner le processus de reconstruction.